À partir d’octobre 2024, l’introduction d’un nouveau système de vérification automatisé pour les entrées et sorties de l’espace Schengen est prévue, risquant d’accroître les temps d’attente dans les points d’entrée tels que les aéroports, gares, et ports.

Les réactions face au futur système automatisé EES

Face à l’approche de la mise en service de ce mécanisme de vérification aux frontières européennes, des voix s’élèvent, notamment celle du maire de Londres, Sadiq Khan, qui le samedi a exprimé ses préoccupations concernant le « désordre » attendu, en particulier à la gare de St-Pancras, avec anticipation de longues files d’attente aux heures de grande affluence.

L’EES (Système d’Entrée/Sortie) est au cœur des inquiétudes, particulièrement au Royaume-Uni.

Dès son activation en octobre, les citoyens de pays non membres de l’espace Schengen devront passer par un contrôle automatisé pour entrer ou sortir, incluant une base de données centrale avec des informations biométriques.

Quels sont les défis potentiels de l’EES ?

L’Union européenne met en avant les bénéfices de l’EES, notamment l’amélioration de l’identification des personnes ne respectant pas les conditions de séjour et la lutte contre l’usurpation d’identité. Cependant, l’optimisme n’est pas partagé par tous, avec des craintes de perturbations majeures, notamment au port de Douvres où des retards significatifs sont anticipés.

Les solutions et les préoccupations techniques

Le système EES requiert que les voyageurs s’enregistrent via des bornes biométriques, une technologie fournie par Thales, ce qui pourrait augmenter le temps de contrôle par véhicule. La limitation des guichets de contrôle à St-Pancras, ainsi que les inquiétudes exprimées par Eurostar et Eurotunnel, soulignent la nécessité d’adaptations et de soutien gouvernemental pour minimiser les perturbations.

Les conséquences sur le tunnel sous la Manche et les solutions envisagées

Les exploitants du tunnel sous la Manche et les compagnies ferroviaires expriment des inquiétudes similaires, prévoyant une augmentation significative du temps de contrôle par voiture. Des pays membres de l’UE anticipent également une augmentation des durées de contrôle aux frontières, impactant potentiellement les flux de voyageurs et le commerce.

Vers une autorisation de voyage européenne ?

En complément de l’EES, l’UE prévoit l’introduction d’ETIAS, un système d’autorisation de voyage similaire à l’ESTA américain, rendant obligatoire une autorisation électronique pour les ressortissants de pays tiers, afin d’entrer dans l’espace Schengen, avec un coût fixé à 7 euros.

Ce que vous devez retenir

L’EES et l’ETIAS représentent des changements significatifs dans la politique de contrôle aux frontières de l’UE, visant à renforcer la sécurité tout en facilitant le passage des frontières pour les voyageurs légitimes. Il est crucial pour les voyageurs de se tenir informés des nouvelles procédures et des éventuelles exigences supplémentaires pour éviter des désagréments lors de leurs déplacements en Europe.

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